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Saison festive « Adapter l’offre de foie gras au contexte sanitaire »

Après une fin d’année 2019 entachée par les effets de l’encadrement des promotions, la filière du foie gras doit relever le défi d’une saison festive de 2020 marquée par la crise sanitaire du Covid-19.

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50 millions d’euros

c’est le montant de la perte causée par le confinement, selon le Cifog

« Si l’on passe à côté de Noël, on est mal », glisse sans détour Michel Fruchet, président du Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog), lors d’une conférence de presse ce mercredi 14 octobre 2020 à Paris. Depuis le début de l’année, la crise du Covid-19 a sonné comme un « nouveau coup de semonce » pour la filière du foie gras.

 

« La chute des ventes liée au confinement a occasionné une perte de 50 millions d’euros, tous débouchés confondus », appuie Marie-Pierre Pé, la directrice du Cifog. Pour 2020, Michel Fruchet annonce un recul de 13 % des mises en place de canards gras. « L’année va être difficile », concède-t-il.

 

> À lire aussi : Le foie gras est aussi victime de la crise sanitaire (24/09/2020)

Nouveaux formats

Alors que les fêtes de fin d’année seront « différentes de celles des années précédentes » en raison du contexte sanitaire lié au coronavirus, la filière du foie gras compte s’adapter à cette nouvelle donne. « Les marques vont proposer des miniformats, pour des minitablées, et des budgets maîtrisés », résume Marie-Pierre Pé.

 

Concrètement, « certaines marques déclinent leurs recettes habituelles en petit grammage de 150 g, précise le Cifog. D’autres proposent des torchons de 100 g pour des tranches adaptées aux toasts en apéritif. Des lingots de 130 g font également leur apparition pour les entrées. »

 

> À lire aussi : Foie gras, près de 60 % des débouchés sont fermés (10/04/2020)

2019 déjà difficile

Ces soubresauts interviennent après une année 2019 en demi-teinte. « Nous avons connu un bon démarrage des ventes sur les neuf premiers mois avec des ventes en grande distribution en hausse de 1,3 % en volume et de 6 % en valeur », note Marie-Pierre Pé. Mais la saison festive a été « globalement marquée par un fléchissement des ventes, en raison de la limitation des promotions par la loi Egalim ».

 

« Nous ne remettons pas en cause l’encadrement de 34 % en valeur mais celui de 25 % en volume », poursuit Michel Fruchet. Après avoir « arpenté tous les couloirs, de Bercy à l’Élysée », la filière du foie gras a obtenu gain de cause. « Toutes les entreprises dont le compte de résultat a été impacté par la loi Egalim peuvent désormais demander une dérogation à l’encadrement des promotions en volume », rapporte le président du Cifog.

 

 

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